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    Photo Karabash

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    Sarayönü, KONYA

    28-SON ALIMENTATION TRADITIONNELLE

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    Janv 2010

    Louveteau dont la mère a été tué par des chasseurs avant le sevrage de ses petits. Photo : Ali DURKAYA.

    Lorsque l’on aborde la question de nourriture pour le Karabash et pour tous ses cousins, il faut bien retenir une chose. Ces chiens ont un appétit frugal. Des siècles de sélection naturelle dans des conditions que peuvent offrir les terres arides est à l’origine de leur constitution particulièrement bien adaptée à la diète. Globalement ils mangent peu, ce qui veut dire qu’ils assimilent probablement le maximum possible de leur maigre ration.

     

    Louveteau dont la mère a été tué par des chasseurs
    avant le sevrage de ses petits.
    Photo : Ali DURKAYA.
    Le courage, la fierté et la dignité (nous avons succombés à l’anthropomorphisme) de ce bout de louveteau méritent 
		un grand respect. Photo : Ali DURKAYA

    En Turquie, chez les nomades dont l'élevage extensif traditionnel est l'activité économique principale et aussi un mode de vie socioculturel, la nourriture de base des chiens est composée essentiellement de céréales.

     

    Le courage, la fierté et la dignité (nous avons succombés à l’anthropomorphisme) de ce bout de louveteau méritent un grand respect.
    Photo : Ali DURKAYA.

     

     

    Cette nourriture de base est le « yal ».

     

    La plus simple expression du yal est une pâte composée d'orge, d'eau tiède et un peu de sel. Si les chiens sont au travail auprès du troupeau et ne peuvent donc pas rentrer au village pour leur repas, cette pâte est cuite au four sous forme de boulette pour une meilleure conservation et pour la facilité d'utilisation dans les pâturages. Déjà, vous avez d'emblée une idée de la valeur nutritionnelle de ce mélange. Il est bien clair aussi que s'il n'y a rien d'autre à lui donner, ce yal de base, peut lui permettre d'attendre et surtout d'espérer la venue de meilleurs jours...Ces chiens de travail ont su adapter leur organismes aux contraintes du milieu dans lequel ils vivent. Nous savons tous qu'ils se contentent de peu en quantité mais aussi, dans une certaine mesure, en qualité. Malgré cette formidable adaptation, il ne faut tout de même pas espérer voir un chiot s'épanouir en ne consommant que ce mélange, arriver sans inconvénient à la taille adulte inscrite dans ses gènes et assurer la protection qu'on attend de lui.

     

    Près d’Ankara

     

    Altınyayla, Sivas

    Bien entendu, le yal est enrichis en fonction de l'âge du chien, en fonction des moyens matériels de chacun et en fonction des produits que peuvent offrir les différentes régions. L'utilisation de tout ou partie des produits tels que le jus de cuisson d'os, la farine d'os, la farine de poisson, le lait grumeleux, le lait caillé, le yaourt, le petit lait et la graisse animale fondue augmentent considérablement la valeur nutritionnelle du yal.

     

    Près d’Ankara
    Le chiot soumis à droite ose défier le chiot dominant. La hiérarchie définitive n’est pas encore instaurée. Des échauffourées sont à prévoir.

    Ce yal, convenablement proportionné, peut éventuellement suffire à un sujet adulte à qui on ne demande pas un travail intense. Il en est tout autrement pour les sujets qui sont auprès du troupeau en permanence, pour les chiots, pour les chiennes en gestation ou celles dont les chiots ne sont pas encore sevrés. Les besoins nutritionnels de ces chiens sont plus importants que ce que le yal traditionnel, même convenablement enrichi, peut apporter. Pour ces catégories de chiens, l’apport de viande nous paraît indispensable.

     

    Le yal, fort heureusement, n'est pas toujours la seule source de protéine des chiens de travail en Turquie. Les éleveurs de moutons qui sont plus aisés que d'autres sur le plan matériel donnent régulièrement de la viande à leurs chiens, très souvent sous forme cuite pour éviter la contamination par des vers pathogènes. D'ailleurs, ces chiens nettement mieux nourris se distinguent par leur constitution morphologique un peu plus grande, plus solide.

     

    Kortessem Vliermal, Belgique.

    Chaque fois qu'un mouton est tué, c'est aussi l'occasion de donner aux chiens les parties qui ne sont pas consommées par l'homme. Les chiens mangent tout du mouton, y compris les cornes et les ongles.

     

    Chaque fois qu'une brebis met bas, le placenta est une source de protéine non négligeable. N'oublions pas que les chiennes, après la mise bas, mangent elles aussi leur propres placentas.

     

    Des amis ouzbeks avec le Dr. YILMAZ au nord de l’Afghanistan. Faire de la recherche sans amis sur place 
		dans un pays en guerre est mission impossible.

     

    Les cadavres d'animaux, domestiques ou non, que les chiens trouvent dans la nature est une autre source d'alimentation même si cela peut être mal perçu ou même choquer « Monsieur tout le monde » en occident. Jusqu'à quel degré de putréfaction les chiens sont capables de consommer cette viande (ou charogne ?), nous ne le savons pas, mais nous avons la conviction que les chiens sont capables d'aller assez loin dans cet exercice... Nous n’avons pas compté le nombre de fois où nous avons vu un grand

    Des amis ouzbeks avec le Dr. YILMAZ au nord de l’Afghanistan. Faire de la recherche sans amis sur place dans un pays en guerre est mission impossible.

    nombre de chiens autour de cadavres d'animaux. Nous n’avons jamais pensé à voir de plus près l'état de décomposition de ces cadavres. Nous pensons, malgré tout que les chiens ne mettaient pas trop longtemps pour dévorer même un cadavre de cheval, parce que d’autres canidés sauvages et les vautours n'étaient pas trop loin pour prendre le relais !

     

    Ces chiens ne dédaignent pas non plus la crotte de mouton, le crottin de cheval, la bouse de vache un peu asséchée etc. Nous pensons que cet apport est bénéfique pour le maintien de l’équilibre de la flore intestinale.  

     

    Bien souvent, le berger qui surveille le troupeau est armé d'un fusil. Pour agrémenter son repas habituellement simple, il chasse pour avoir de la viande fraîche. Là aussi, les boyaux, la tête, les pattes, les os reviennent aux chiens.

     

    Rencontre avec des amis cynophiles français. Clermont-Ferrand, France.Photo : Nermin YILMAZ

    Le plus important, c'est que, pour la nourriture, les chiens ne dépendent pas entièrement de l’homme. Ils chassent, au gré des déplacements du troupeau, des petit mammifères de toute sorte, le produit de cette chasse étant destiné à leur propre consommation sans partage cette fois-ci. Sur cet aspect, la sélection naturelle joue pleinement son rôle. Ceux qui sont suffisamment forts, rusés et rapide se réservent une source d'alimentation capitale pour leur survie. Les autres auront moins de chances. Cette sélection étant en vigueur depuis

    Rencontre avec des amis cynophiles français. Clermont-Ferrand, France.
    Photo : Nermin YILMAZ

    la domestication de ces chiens, il ne faut, encore une fois, pas s'étonner de la quasi perfection de ces chiens dans leur capacité d'adaptations au milieu dans lequel ils vivent.

     

    Nos observations sont certainement incomplètes.

     

     

     

     

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    © DERBENT Anne-Marie 2006